Fini le déni : la sécheresse condamne mon métier

Son travail est en péril à cause de la sécheresse. Dans cette tribune, David Berrué, guide canyoning et militant écolo, parle du changement climatique : « Nous l’avons vu venir mais nous sommes restés aveugles. »

 

David Berrué travaille dans le tourisme sportif. Il est aussi porte-parole du groupe Europe Écologie-Les Verts Pyrénées catalanes.

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Je suis guide, et cet été je risque de ne pas pouvoir travailler. À cause de la sécheresse, ici, dans les Pyrénées-Orientales. Où depuis trois ans il ne pleut presque plus. Ni l’été, ni l’hiver. L’activité canyoning va sans doute être interdite. Pas de saison cette année. Et pas vraiment de plan B.

Je l’ai vu venir. Des collègues des Alpes du Sud, ou de l’Ain, ont déjà été empêchés d’exercer, ces dernières années, car il n’y avait plus d’eau dans les cours d’eau. Je m’étais dit : « Mince, pas de chance. Je ne suis pas concerné. Heureusement. »

 

Je l’ai vu venir, aussi, forcément, parce que je suis militant écolo. Je passe mon temps à alerter sur le sujet. Attention, on va manquer d’eau. Changeons les pratiques agricoles. Stop à l’artificialisation des terres. Hiérarchisons mieux les usages. Haro sur les golfs, les piscines privées, les forages illégaux. Coucou, les canons à neige : ça va, pas gênés de pomper l’eau au bénéfice des 10 % de Français qui ont les moyens de se payer des sports d’hiver, alors que les communes en aval des stations sont en rade d’eau potable ?

 

Fini le déni : la sécheresse condamne mon métier

Parution : 13/03/2023

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