Le SNAPEC depuis ses origines...
Un peu d'histoire...
La naissance du syndicat se confond avec celle du premier Brevet d’État escalade, en 1986. Pour rappel, ce BE était rattaché au cursus des guides de haute montagne et à l'ENSA de Chamonix, son nom complet étant Brevet d’État d'alpinisme option escalade. Il était à l'époque limité en prérogatives à 800 mètres d'altitude et la formation durait 3 semaines... Créé pour 2 années, à titre expérimental, ce premier BE sera suivi dès 1989, après pas mal de discussions animées avec le milieu montagne, d'une filière spécifique et indépendante autour de l'escalade, avec la naissance du Brevet d’État d'escalade, tout court... En 1988 l’État impose d'avoir un BE escalade ou un BE AMM pour devenir aspirant guide, mais ça ne dure pas longtemps. Tout naturellement, le syndicat prend le nom de Syndicat National des Brevets d’État d'Escalade (SNBEE). Il y a 31 BE, dont 3 femmes. Il gardera ce nom, malgré l'intégration du canyon dans le cursus en 1997. On notera, toujours en 1997, la création du BEES 2nd degré.
La limite d'altitude est portée à 1500 mètres en 1991, grâce à une action intense du syndicat... une réussite au goût amer car cette limite est encore vécue comme une injustice. Depuis, 30 ans ont passé et la limite n'a toujours pas bougé...
En 2000, sentant venir le vent de la réforme des Brevets d’État et afin d'avoir un nom plus explicite, avec les deux activités présentes, le syndicat prend le nom actuel, Syndicat NAtional des Professionnels de l'Escalade et du Canyon, il y a 750 BE à cette époque. Pour l'anecdote, le fameux "A", seconde lettre de "NAtional", figure simplement pour faciliter la prononciation du nom du syndicat, ça compte aussi... (essayez sans, c'est clairement plus pénible !...). Puis vient la grande réforme des Diplômes d’État, remplaçant à partir de 2010 les Brevets d’État. On passe alors d'un seul diplôme à trois, un DE escalade en milieux naturels, un DE escalade hors environnement spécifique, et un DE canyonisme. En 2014 il y 1400 professionnel·les actif·ives dont 650 syndiqué·es au SNAPEC.
Fin 2019, le syndicat fait le choix de s'ouvrir à l'ensemble des diplômes ayant la mention "escalade" (voir ci-dessous la rubrique "adhérents") dans le but de représenter et rassembler l'ensemble des travailleur·euses de l'enseignement de l'escalade face aux stratégies libérales de certains employeurs, de défendre leurs droits, d'encourager l'évolution de leur niveau de formation, ainsi que de lutter contre la précarité et la baisse des salaires.
Toujours en 2019, et après quelques tentatives sans succès, le SNAPEC trouve enfin une centrale syndicale avec qui partager des valeurs et des revendications communes : la FERC-CGT (la Fédération de l’Éducation, de la Recherche et de la Culture). La FERC c'est une organisation pleine d'énergie, de ressources et de moyens, avec un réseau formidable de militant·es impliqué·es dans la défense des salarié·es, dans la lutte pour le développement du service public et du secteur associatif, pour arriver à une véritable démocratie sociale. Pour nous, c'est gagner du poids politique afin de porter nos revendications plus fort et plus haut, c'est mutualiser nos moyens et bénéficier d'un soutien logistique et humain, et surtout c'est avoir l'opportunité d'être plus présent·es dans les organes institutionnels décisionnaires en matière de diplômes et d'orientations politiques. Le SNAPEC fait partie désormais du collectif sport de la FERC et participe à son développement, il est présent dans la branche sport et contribue à l'évolution de la FERC pour une meilleure défense des travailleur·euses indépendant·es.