Le premier stage FSGT de canyoning s’est tenu en Savoie du 5 au 12 juillet 2025 et fut une réussite.

Les pratiques de plein air ne cessent d’évoluer et de se diversifier. La FSGT a su, tout au long de son histoire, accompagner, voire anticiper, ces évolutions, surtout depuis son congrès de Tarbes en… 1967 ! Si l’on pense évidemment au développement de l’escalade, d’autres activités ont également trouvé leur place lors des divers rassemblements estivaux. C’est le cas pour les sports d’eau vive. Il en découle, en retour, le besoin de penser des formations adaptées... De la sorte, comme l’explique Guillaume Cointy, coordinateur du comité FSGT Savoie, « suite du rassemblement omnisport organisé l’an dernier à Freissinières, nous avons constaté, avec Yves Renoux et Martin Papineau de la CFME (commission fédérale montagne-escalade), la nécessité d’organiser un stage de canyoning ».

Organisé du 5 au 12 juillet derniers, la première formation FSGT de cette discipline a donc été coconstruit avec la CFME, le comité 73 et plusieurs clubs, dont Roc 14 (Paris) et il convient également de souligner le soutien apporté par l’Agence nationale du sport et le comité régional Auvergne-Rhône-Alpes. Nos pionnier·ères ont installé leurs tentes et posé leurs sacs à dos au camping de l’Île du Chéran, situé sur la commune savoyarde de Lescheraines. Ce lieu, niché au cœur du massif des Bauges, s’avère être un terrain de jeu idéal et spectaculaire pour l’initiation et l’exploration de la nature, notamment à travers les canyons du Pont du Diable, de Ternèze, de Ternèze 2, du Reposoir, du Sierroz et de la Leysse, sans oublier l’impressionnante cascade de la Doria qui culmine à près de 55 mètres.

Dans la continuité de l’esprit FSGT, et plus particulièrement de celui de Freissinières, les principes d’autogestion constituaient la règle pendant toute la formation. Le compte-rendu publié sur le site du comité de Savoye en témoigne : « Sur le camp, l’autogestion se fait au prix libre avec une estimation des coûts, notamment sur les denrées alimentaires ainsi que sur les nuitées ». Une démarche saluée comme « un exemple de réussite pour le développement d’un sport populaire autogéré et non marchand ». « Mais ce qui m’a le plus marquée », prolonge Élise Hénault, venue de Paris, « c’est l’ambiance conviviale et chaleureuse. Les échanges avec d’autres passionnés, l’entraide au fil des parcours et les soirées passées tous ensemble ont créé une atmosphère de vraie communauté. »

Ces quelques jours ont pleinement rempli leurs fonctions, laissant derrière eux un bilan largement positif. Élise Hénault le confirme, en insistant sur l’importance de se familiariser à l’aspect technique de cette activité qui peut paraître intimidante : « Ensemble, nous avons relevé des défis techniques, franchi des cascades impressionnantes et perfectionné nos manœuvres de corde grâce aux ateliers proposés. Chaque descente a été une opportunité de repousser ses limites, d’acquérir de nouvelles techniques et de progresser en sécurité, tout en partageant ces instants uniques avec ses proches. »

Une deuxième édition est déjà espérée. « Nous envisageons de renouveler l’expérience l’an prochain », confirme Guillaume Cointy, « avec plus de monde, en nous appuyant sur Freissinières en guise de relais et de soutien ». De son côté, Élise est déjà partante : « Ce stage a montré que le canyoning est à la fois une école de rigueur et d’aventure, mais aussi une expérience humaine et familiale hors du commun. Je repars avec des souvenirs puissants, le sentiment d’avoir grandi dans ma pratique et l’envie de revenir vivre ça à nouveau. »